| CHRONIQUE : Les Indifférents – Julien Dufresne-Lamy |



Publié chez Belfond, Julien Dufresne-Lamy nous livre ici un roman dans la veine young adult, se concentrant sur un groupe d’ados et leurs étés ensemble, jusqu’au drame qui va tout changer.




Ils sont les enfants bénis. Les élus. Ils se surnomment les Indifférents. 

Une bande d’adolescents bourgeois mène une existence paisible sur le bassin d’Arcachon. Justine arrive d’Alsace avec sa mère, recrutée par un notable du coin. Elle rencontre Théo, le plus jeune fils de la famille, et, très vite, intègre son clan. 
De ces belles années, Justine raconte tout. Les rituels, le gang, l’océan. Cette vie d’insouciance parmi les aulnes et les fêtes clandestines, sous le regard des parents mondains. 
Mais un matin sur la plage, un drame survient. Les Indifférents sont certainement coupables. La bande est devenue bestiale. 

Dans un style haletant et incisif, le nouveau roman de Julien Dufresne-Lamy dessine le portrait d’une jeunesse aussi cruelle que prodigieuse. 





J’ai passé un très bon moment avec cette lecture, que j’ai, on peut quand même le dire, dévoré assez rapidement.

C’est un roman qui se lit très bien, avec une alternance entre le passé avec les histoires que nous raconte Justine sur son groupe d’amis, et même de la mère de Justine pendant sa propre adolescence, et puis le présent où la bande se confronte à ce fameux drame survenu au cours d’un été. Tout ça nous donne quelque chose d’assez dynamique, on passe du présent au passé, sans jamais se perdre pourtant. On a une sorte de distance, de neutralité dans les courts chapitres au présent, le ton est différent, et j’ai beaucoup apprécié cet aspect, ça nous donne un peu un effet « conte » d’une certaine manière, avec « Les indifférents » comme personnages, et non plus Justine, Théo, Daisy, et Léonard.

Je n’ai pas pu m’empêcher de comparer ce livre à We Were Liars (Nous les Menteurs en français) de E. Lockhart. Et pourtant, je n’avais pas du tout aimé ce roman, c’est même une de mes plus grosses déceptions livresques. Comme quoi, ils sont à la fois similaires, mais aussi assez différents. Et heureusement !

En effet, on suit en fait dans les deux romans un groupe d’adolescents, des enfants de famille riche qui plus est, pendant plusieurs étés. On a un environnement bien particulier, autour de cette jeunesse dorée, de ses activités, etc. Et tout ça, jusqu’à ce qu’un drame survienne. Un drame dont on ne saura rien jusqu’à la toute fin.

Enfin, je vous avoue que j’avais deviné la fin. J’avais mes doutes, j’avais un scénario en tête, et puis en regardant le nombre de pages total du livre, j’ai lu une des dernières phrases et je me suis spoilé par la même occasion. Demi spoil du coup, puisque ça n’a fait que confirmer mon hypothèse. Mais savoir la fin ne m’a pas empêché de beaucoup apprécier ma lecture, et ça restait un bon page-turner, puisque je savais le quoi, mais je ne savais pas le comment.

Enfin, ce que j’ai beaucoup aimé dans ce roman, c’est le style de l’auteur. J’ai trouvé ça très bien écrit, et même poétique l’air de rien. Et ça me donne aussi très envie de découvrir d’autres œuvres de Julien Dufresne-Lamy.




En résumé, j’ai trouvé que Les Indifférents était un très bon roman « young adult » français, qui est peu connu, mais qui, je pense, vaut carrément le coup et plairait à beaucoup. J’ai apprécié ce style qui s’est montré à la fois rythmé/dynamique, mais aussi poétique.


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